Expérience...
Un peu amer le goût ce soir. Pour une fois que je me mouille, la douche est un peu froide, mais ça réveille…
Que pourrais je ajouter ? Parler de cette expérience ? De la façon dont je l’ai traversée ? J’ai osé dire ce que m’inspirait cette question*, je récolte l’incontournable, l’indispensable me concernant, je veux parler de la confrontation au regard de l’autre auquel si j’ai bien retenu la leçon, je n’aurai jamais accès et qui pourtant, parce que j’y projette mes propres à-priori peut parfois devenir écrasant.
Combien de fois ai-je dit à qui en doutait qu’il est impossible de se mettre réellement à la place de l’autre, combien de fois n’ai-je pas cité cette phrase lue et entendue maintes fois : « l’autre est un autre » ?
Comment en suis-je venue à partir de la question du goût dans la bouche des autres, à évoquer l’ouverture, le partage, la communion ? Il y a un an à Hauteville, peut être 2, Alain nous avait invités à nous pencher sur cette même question au cours des repas. Il me semble à présent mesurer à quel point je me suis évadée du sujet, dont l’objet : l’expérience du goût que fait l’autre auquel je n’ai pas accès, ne pouvait me satisfaire.
J’entends bien des voix en moi. Il y a du monde et la réponse, comme ce qui en découle, est très loin de faire l’unanimité. L’unanimité en moi c’est d’abord : NON.
Non c’est pas vrai, il y a certainement un moyen d’arriver à goûter à cela ! Non, c’est pas vrai je ne suis pas seule ! Et là, je peux vous dire que c’est vraiment le cri du cœur. Un cri du cœur qu’il me faudrait peut être bien envisager d’explorer, pour ne plus faire de l’ouverture, du partage et de la communion, des concepts en forme de paravent à certaine zones d’ombre que je porte.
* : cf. http://ipapy.blogspot.com/ post du 16/06/08 « Ce que mangent les autres a-t-il du goût ? »